
Siem Reap, 24-25/12.
Tout comme la veille et déjà le jour d’avant, nous avons été réveillés en fanfare par un hurluberlu qui testait le micro de la salle de conférence située juste en-dessous de notre chambre………… à 6h30 du matin !! Volume à fond, il répétait comme un robot sans discontinuer depuis 5 bonnes minutes les 2 seuls mots qu’il devait connaître en anglais : « hello, hello, hello, welcome, welcome, hello, hello… ». Adèle, énervée, mit son peignoir et descendit voir l’énergumène pour lui demander de cesser son vacarme inutile : comme il avait déjà testé la sono les 2 jours précédents, on pouvait partir du principe qu’elle fonctionnait encore très bien aujourd’hui !!
Malgré l’intervention, les tests continuèrent et c’était donc à mon tour de ruer dans les brancards, surtout qu’on accumulait déjà pas mal de reproches à cet hôtel (accueil médiocre, personnel totalement incompétent, publicité mensongère quant à la superficie de la chambre, et bien d’autres… ). C’est simple en 3 mois de voyage, c’est tout simplement le pire hôtel et c’est bien dommage car c’est celui où l’on a prévu de rester le plus longtemps, soit 5 nuits dont 2 jours “off“ pour Noël !!
Du coup, j’attrape un pantalon et un tee-shirt pour lâcher une bonne gueulante à la réception alors que sur ma montre il n’est pas encore 7h ! Après avoir crié pendant 5 minutes devant les 3 ahuris de la réception qui faisaient semblant de tapoter sur leur clavier pour essayer de se donner une contenance, l’un deux a fini par prendre son talkie-walkie pour que le crétin de la salle de conférence cesse enfin son vacarme. Je bouillonne littéralement sur place quand j’apprends que le meeting ne commence qu’à 9h et que l’ahuri n°1 me regarde avec des yeux de merlans frits quand je lui demande pourquoi tester le micro 2h30 avant ? Je demande à parler au manager mais on me répond qu’il ne sera là qu’à 9h. J’exige de changer de chambre immédiatement et je glisse au passage mon insatisfaction quant à la taille de la chambre car même en incluant le balcon et la SDB, je ne vois toujours pas où sont les 36 m2 annoncés !! Les ahuris 2 et 3 m’expliquent dans un anglais impossible qu’il n’y a pas de chambres de disponibles sur quoi j’exige d’être immédiatement remboursé et que je vais trouver un autre hôtel. Comme par magie, des chambres se sont soudainement libérées ou alors viennent juste d’être construites car on me promet de montrer 2 autres chambres après 12h ! Nous remontons nous coucher une petite heure avant que Sing notre vaillant chauffeur de tuk-tuk vienne nous récupérer pour une 2ème journée de visite.
Après les émotions du réveil, on met le cap vers le sud ouest et le village flottant de Kompong Phluk. Une fois qu’on a quitté la route principale et que le bitume a laissé la place à la terre battue, on découvre la “campagne“ cambodgienne. Ce qui nous choque tout d’abord est la quantité de détritus et de sacs plastiques qui traînent autour des maisons, au bord de la route et dans les champs. C’est tout de suite plus “sale“ mais cela semble ne déranger personne. A une dizaine de km seulement de la ville, le temps s’est arrêté et les villages sont constitués d’une succession de “huttes“ construites le long de la route avec un assemblage de bambou et de feuilles de palmier. Depuis des siècles seule l’arrivée de l’électricité a dû changer le confort des habitants… Mais les écoles, quelques échoppes et de rares (très belles) maisons disséminées dans la jungle sont construites en brique.
On arrive enfin au “port“ où nous attend un long-boat rien que pour nous ! Vingt minutes à travers les marécages suffisent à atteindre les maisons toutes construites sur pilotis dont la première n’est autre que la Gendarmerie (écrit en français d’ailleurs), avec une terrasse svp pour étendre le hamac !! Suivent ensuite la mairie, l’école et puis tout le village de pêcheurs. Les maisons sont construites à 4/5 m de hauteur car en saison le niveau de l’eau monte sensiblement. Notre guide nous explique que la route cabossée que l’on a empruntée est d’ailleurs complétement impraticable avec un tuk-tuk et que les bateaux remontent beaucoup plus haut sur la rivière pour récupérer les visiteurs.
Le village est tout à fait charmant, les maisons en bois sont tout aussi colorées que les bateaux de leur propriétaire. Les femmes frappent les filets pour extraire les poissons et les enfants s’amusent au bord de la rivière quand ils ne donnent pas un coup de main à leur mère. Les long-boat remplis de touristes venus de tous les horizons passent au milieu de cette quiétude sans que personne ne prête réellement attention à ces visiteurs intrigués qui mitraillent la scène avec leur appareil photo. De temps en temps, un enfant se retourne pour nous faire un bonjour de la main ponctué d’un sympathique sourire jusqu’aux oreilles mais la plupart joue de leur côté comme si de rien n’était.Preah Ko :
Bakong :
On continuera notre soirée de Noël inédite en arpentant Pub Street envahie par une marée humaine, joyeuse et dansante. Après avoir passé la façade taguée et haute en couleurs du Angkor What? dont le slogan est clair (NDLR : « promoting irresponsible drinking since 1998 »), on s’arrêtera au Temple qui semble être l’épicentre de la fête ! La sélection musicale de bons gros succès commerciaux passés nous rappellent quelques soirées dans notre ancien appart et nous filent la patate pour bouger nos corps. Le gin tonic servi dans une bassine d’1 litre avec 4 pailles y contribuera également…





























































