Angkor Wat et le temple de Tomb Raider
Siem Reap, 21-23/12.
Passer Noël au Cambodge ? Et pourquoi pas ? C’est ce qu’on s’est dit au moment d’établir notre itinéraire (un peu biscornu) en Thaïlande, avec une brève incursion au Cambodge et plus particulièrement à Siem Reap. En arrivant à l’aéroport, on a réglé les formalités douanières qui au passage ne coûtent que 20 $ par pax, comparé aux 57 € (+ 30 € en express) réclamés par Action-Visas en France !! Parfois, il vaut mieux faire la queue au guichet à l’aéroport d’arrivée, ça paye le repas de Noël…
Après nous être acquittés du forfait 3 jours (40 $ par pax, sinon 20 $ pour 1 jour) nous avons emprunté la “petite“ boucle (environ 17 km) qui débute par l’inévitable Angkor Wat ! Sing nous dépose au pied d’un pont en brique qu’il faut traverser pour atteindre la porte principale dont il ne reste plus grand chose des 3 tours. On n’est pas seul et je sens déjà que ça va être “sportif“ de prendre des photos; de toute façon vu le gris du ciel, ce n’est pas aujourd’hui que je vais remporter un concours photo ! Mais dés le pont franchi, on est déjà sous le charme des lieux et on s’attarde à arpenter la galerie de la très large porte ouest (235 m) dont les murs sont recouverts de magnifiques bas-reliefs, et sur les colonnes on distingue quelques-unes des 3000 apsaras (nymphes du paradis). Le tout est très abîmé mais avec un soupçon d’imagination, on peut deviner la beauté des sculptures à l’origine : chaque porte, chaque encadrement de fenêtre, chaque cm2 de pierre est travaillé et façonné avec une précision hallucinante. Je n’ai jamais été aussi impressionné alors qu’on n’a même pas encore franchi la porte de l’enceinte !!
Et quelle enceinte… dont les remparts font 1025 m de long sur 800 m de large ! Avant d’arriver au complexe principal, il faut encore parcourir les 475 m d’une avenue de pavés bordée par des balustrades représentant d’interminables serpents naga à 7 têtes. De chaque côté on peut distinguer un bassin envahi par les nénuphars et une bibliothèque longiligne, dont celle au nord a été restaurée par une équipe japonaise. On découvrira bien plus tard que la plupart des sites a été rénovée, nettoyée ou est entretenue par des institutions ou des entreprises étrangères. Avec plus ou moins d’efficacité : dans les années 80 par exemple, des Indiens ont nettoyés les fresques avec des produits chimiques si acides que certains bas-reliefs (notamment les apsaras) ont été endommagés et ont dû être restaurés bien plus tard par des équipes allemandes. Excepté Angkot Wat, les autres temples ont été longtemps abandonnés aux éléments naturels… ou pillés !!
Je pourrai passer des heures à décrire la galerie des 1000 bouddhas ou les 800 m de bas-reliefs du mur extérieur datant du 12e siècle racontant 8 évènements différents, sans parler de l’accès au 3ème niveau, mais les photos sont bien plus intéressantes…