La Namibie était depuis longtemps prévue au programme des pays à visiter. Les ponts du mois de Mai offraient une belle ouverture pour prendre quelques congés, donc FEU ! En discutant de cette destination avec nos amis, certains se sont révélés très intéressés, voire tout à fait partants ! Et c’est ainsi, que des vacances en couple sont devenues un roadtrip de 7 potes, et ce pour notre plus grand plaisir…

Nos amis alsaciens Evelyne et Philippe accompagnés de leur fille Axelle nous ont rejoint au Cap. Cette fine équipe s’est complétée de nos amis du Cap, Liz et Felix. Tout ce petit monde a embarqué pour Windhoek à bord d’un très confortable petit avion qui nous a donné l’impression de voyager en jet privé.

A droite Walvis Bay, à gauche Swakopmund, tout droit c'est plus sportif !

Avec seulement 8 jours disponibles, le roadbook s’est concentré sur le Désert du Namib, la côte Atlantique avec Walvis Bay et Swakopmund, pour finalement atteindre le Parc National d’Etosha pour 3 jours de safari.

Tout comme l’Afrique du Sud, le 4×4 version camper est le meilleur moyen de locomotion pour parcourir les routes et pistes namibiennes, avec 2100 bornes au programme.

Namib Desert

On a donc loué 2 bakkies avec 2 tentes de toit chacun pour faire dormir cette joyeuse équipe. Les 2 véhicules nous attendaient à notre arrivée à Windhoek et après le brief sur le matos fourni, direction le Tropique du Capricorne.

La première étape de 300 bornes permet aux novices de se familiariser avec la conduite sur gravier. Les pistes sont larges, en assez bon état et la confiance aidant, des vitesses d’autoroutes françaises sont rapidement atteintes pour arriver au plus vite à notre bivouac du soir, le Rostock Ritz Desert Lodge.

Le campsite est bien aménagé, un peu loin de la réception et du restaurant mais le propriétaire nous a tous cherché à l’heure du dîner en nous gratifiant d’une visite nocturne de sa ferme et des animaux qui l’habitaient. Vu la tablée de potos, le repas fut évidemment très sympathique, en se finissant à la gnole locale curieusement présentée dans une bouteille enroulée de fil de fer !

Le lendemain, le désert du Namib s’offrait à nous, alternant étendues infinies de sable et collines rocheuses. La végétation n’est pas folle dans un tel environnement mais on prendra le temps de s’arrêter pour voir les quelques quaver tree (arbre à carquois) qu’on trouvera sur notre route.

Walvis Bay sera notre pause déjeuner et on aura l’embarras du choix au « Waterfront » où s’alignent les restaurants de fruits de mer et les agences de tour en bateau.

On fera aussi quelques courses pour faire un gros braaï le soir au camping : les filles s’occupent de la bouffe pendant que les messieurs partent à la recherche d’un liquor store ouvert, une quête pas si évidente en ce dimanche après-midi. A la différence de l’Afrique du Sud, les magasins d’alcool sont fermés le jour du Seigneur.

Une fois les frigos des 4×4 remplis à ras-bord de victuailles et de bières fraîches, seulement 35 minutes de route le long de la côte nous séparent de Swakopmund. On se réjouit déjà de faire une petite sieste et surtout préparer un gros feu pour une bonne ripaille.

Sauf qu’en arrivant à Swakopmund, le ciel s’est totalement couvert, il fait frais avec une petite bruine, bref il fait moche et gris ! Mais pas de quoi entamer la bonne humeur des 7 compagnons de route…

Swakopmund

Le jour suivant ce sera repos, pas de voiture mais visite de Swakopmund et son centre marqué par la colonisation allemande. On a plus l’impression d’être dans un village de Bavière avec des maisons typiques teutonnes. C’est d’ailleurs assez hallucinant de voir une telle architecture en Afrique australe après des km parcourus dans le désert !

L’après-midi, on fuira les nuages définitivement ancrés sur la côte, avec une sortie improvisée en quad dans les dunes à l’est de la ville. Qu’est-ce que c’est bon de faire l’andouille avec un quad !!

Et pour continuer dans le genre régressif, et remplir nos estomacs vides, on stoppe sur le retour à Gabriele’s Italian Pizzeria, pour une orgie de pizzas. La pizza était tellement excellente qu’on ne pouvait plus s’arrêter de manger, PIZZA PORN !

Etosha National Park

Le lendemain, le réveil fut un peu dur mais il fallait bien se motiver pour les 5h de route jusqu’au parc d’Etosha. Les 500 bornes furent assez ennuyeuses rythmées par les arrêts à la pompe. Une fois à l’entrée d’Okaukuejo, les rangers ont contrôlé nos frigos car il est interdit d’arriver avec de la viande. Tant qu’ils ne contrôlent pas l’alcool, on est bon !

Du coup, arrêt obligatoire au supermarché et direction le waterhole du camp. Outre un coucher de soleil magnifique, la nature nous a gratifié d’un majestueux défilé d’éléphants venus tremper leurs énormes pattes pachydermiques tout en se rafraichissant après une chaude journée.

Le programme fut le même les 2 jours suivants et l’on a presque aperçu plus de faune le soir autour du point d’eau du camp, que durant les game drives de la journée. Et vu la chaleur, on a roulé de point d’eau en point d’eau, car c’était définitivement notre meilleure chance d’apercevoir de gros groupes d’animaux.

On a été assez pauvre en « big game », pas de lions, pas de guépards. Seul un léopard, pris de très très loin, a bien voulu montrer le bout de son museau pour s’abreuver dans un embryon de rivière.

Et évidemment pas d’aardwark ou de pangolin, mais j’avoue qu’on n’a jamais été super matinal…

Mais ce fut tout de même un festival d’animaux sauvages et voici une petite sélection des 800 photos prises durant ces 3 jours :

Pour moi, le meilleur soir était le 2ème lors de notre étape dans le camp d’Halali. Je suis resté de l’apéro jusqu’à 1h du mat’ au point d’eau, où l’on a eu le droit au défilé de toute la savane ! Chacune à leur tour, les différentes espèces se sont succédées pour se rafraîchir. Et si on avait encore un doute, l’éléphant fait définitivement la loi, faisant fuir les girafes et même les rhinos devront attendre leur tour. Seul le fourbe renard osera s’approcher en loucedé.

Un arrêt sur le pan d’Etosha nous offrira un paysage désolé, à la fois hallucinant et terriblement angoissant, avec « rien » à perte de vue !

Le camp de Namutoni sera l’ultime étape de notre escapade namibienne. Dès notre arrivée, tous les regards se sont immédiatement tournés sur le fort, un majestueux édifice, reconstruit en 1905, dont les murs blancs contrastent avec le bleu du ciel et le vert du gazon parfaitement entretenu.

Le lendemain, le dernier trajet sera le plus dur. Déjà par la distance et les 600 bornes qui nous séparent de l’aéroport, mais aussi parce que sera venu le moment de dissoudre cette joyeuse équipe alsaco-tanzano-germanique. La mayonnaise avait bien pris mais vu que nous sommes tous des épicuriens aimant les voyages, on n’avait pas trop de doutes sur la question.

En tout cas, merci les Amis pour cette belle aventure qui restera dans les mémoires et qui marquera la création du groupe PALETAF« means no work in French ». Un nom formé des initiales de chacun qui trahira notre folle envie de retourner au charbon après ce séjour si sympathique…