Enfant du soleil, tu parcours la terre, le ciel…
Machu Picchu, 17-18/7.
Quand on a passé tous les mercredis matin de sa tendre enfance devant les Mystérieuses Cités d’Or, il est difficile de ne pas avoir le générique en tête lorsqu’on se lance à l’assaut du Machu Picchu !!
Au sommet, j’en profite pour faire une TRES large série de photos (dont celle au début de l’article) et tous mes objectifs que j’ai traînés sur mes épaules endolories y passeront ! Hélas, le soleil à son zénith offrira une bien piètre lumière. Le temps de trouver une place sur le poteau en bois pour y inscrire nos prénoms et il faut penser à la descente car à 3082 m d’altitude, on cuit littéralement !! Malgré l’indice 45, nos visages déjà rougis par l’effort et nos bras dégoulinants font apparaître les coups de soleil et les marques d’un bronzage “paysan“ !!
De retour à la citadelle, on a vidé nos 2 bouteilles d’eau depuis bien longtemps et on se donne du courage pour entamer la visite des ruines. Bien cramés (dans tous les sens du terme) et rêvant de la buvette à l’entrée où j’achèterai une jerricane de flotte (ou peut-être un fût de bière), on expédie le tour assez rapidement. On n’a pas beaucoup de patience, Adèle est distraite lors de mes explications sur les différents sites, quant à moi, j’ai des envies de génocide du peuple chinois qui squatte des heures devant les monuments pour faire 1 million de photos à la c… avec les bras en “Y“ !!!!!
A “seulement“ 2430 m, le soleil tape très fort et on repère vite les endroits ombragés pour faire des pauses tout en laissant traîner une oreille sur les explications du guide des groupes d’à côté avec le choix de la langue : anglais, allemand, espagnol, mandarin et plus rarement français.
Il est plus de 14h et on presse le pas pour rejoindre la sortie quand on tombe sur un groupe de 3 alpagas qui broutent sur les terrasses en contrebas. A peine quelques clichés plus tard, ils entament une surprenante ascension des marches pour arriver jusqu’à notre niveau engendrant l’attraction pour tous les visiteurs. Barbie n’échappera évidemment pas à la séance photo d’autant que ces bestioles, à la différence des lamas, sont largement plus sociables…
On rejoint l’entrée et sa buvette à laquelle on s’impatiente de devoir faire la file pour avoir de l’eau… et une bière amplement méritée. Reste la descente jusqu’à Aguas Calientes. Adèle, exténuée, m’abandonnera en préférant le bus, quant à moi je réunis les quelques forces qui me restent pour faire mieux que les 45 minutes nécessaires annoncées par le réceptionniste de notre auberge de jeunesse (1h sur le panneau au départ). Rien que pour le défi, je descendrai les marches au pas de course doublant tout le monde sur mon passage, fantasmant d’arriver avant Adèle… J’arriverai finalement 40 minutes plus tard devant la porte de l’hostel, totalement rincé et dégoulinant, à la limite de la crampe, les jambes flageolantes de l’effort fourni mais heureux et fier de ma pseudo performance personnelle !!!
Le Machu Picchu se mérite et on était à deux doigts de prendre la décision de ne pas le faire compte tenu de l’apparente “complexité“ et du coût non négligeable pour y accéder. Comme on l’a appris lors notre voyage, les sites “difficiles“ sont souvent l’origine d’une énorme satisfaction une fois la visite effectuée. Mais nous conseillons fortement de ne pas se contenter uniquement de la visite des ruines et d’opter pour une bonne marche sur l’une des deux montagnes voire le trailde l’Inca pour les plus sportifs…