Wilderness

Yosemite, Sequioa, 8-9/9.
Dans nos têtes et certainement dans beaucoup d’autres, « Etats-Unis » a toujours été synonyme de « grands espaces ». Ce n’est jamais aussi vrai que lorsqu’on aborde les parcs nationaux !
Yosemite, Yellowstone, Vallée de la mort, on a déjà tous entendu ces noms et c’est évidemment ces destinations qu’on repère immédiatement sur la carte. Sauf qu’ils ne sont pas les uns à côté des autres (enfin pas toujours) et « grands espaces » est synonyme à son tour de « grandes distances »… très grandes !! Et si la “mini“ carte de notre guide semble permettre de faire des sauts de puce d’un parc à l’autre, il vaut mieux checker la distance entre chacun avec Google Maps !
Une rencontre inoubliable
On marche pendant 3h avant de revenir tranquillement vers le parking et c’est là, à moins de 500m de la jonction de McKinley Tree qu’Adèle la première aperçoit un ours sur le chemin ! J’étais en arrière, m’attardant à prendre quelques clichés du Lincoln Tree et je la vois rebrousser chemin, distinguant clairement l’affolement sur son visage. « Chouchou, y a un ours devant, faut qu’on trouve un autre chemin ». Au lieu de l’écouter, je file évidemment vers la bestiole en prenant soin de changer mon grand angle contre un téléobjectif car je tiens à garder mes distances. “Nounours“ est juste devant un énorme arbre couché sur le sentier qui a été taillé, formant un tunnel pour permettre son passage. Je ne me sens pas vraiment en danger et m’approche pour avoir un meilleur angle. La bête relève de temps en temps sa tête pour surveiller le couple de marcheurs qui évoluaient au-dessus de nous sur un sentier parallèle ainsi qu’un autre “photographe“ qui a également pris position en contre bas sur le sommet de l’arbre couché.
L’ours finit de dépiauter ce qui ressemble à une pomme de pin allongée et descend la colline, longeant l’arbre en direction de l’autre “photographe“. Je m’approche jusque devant le passage dans le sequoia abattu et l’œil braqué dans le viseur de mon réflex, je ne me rends pas compte de la distance avec la bête qui est désormais à moins d’une dizaine de mètres. A travers la fenêtre de mon appareil je vois l’ours qui relève la tête dans ma direction, il me fixe, émet un horrible grognement et commence à charger vers moi !! Je hurle « NOONNN » (comme si c’était le bichon maltais de mes parents !!), lâche mon appareil et commence à prendre la fuite à travers le passage découpé dans l’arbre !! Je cours 30 mètres avant de regarder derrière moi et constater qu’heureusement la bestiole ne me suit pas. Adèle en panique et passablement énervée observe la scène de loin et je me réfugie sur l’arbre couché en rejoignant l’autre “photographe“. Pensant être à l’abri à environ 3m de hauteur, nous continuons d’observer et shooter l’animal. Entre temps, le couple descendait de leur chemin pour se rapprocher de la position où j’avais pris mes jambes à mon cou. L’ours fit exactement la même manœuvre d’intimidation qu’avec moi en fonçant vers eux sur 2m, agitant sa grosse patte pleine de griffes avant de stopper constatant la retraite immédiate des curieux !
Du haut de mon perchoir je continue à observer MON premier ours sauvage, pensant avoir trouvé l’abri parfait. C’est à ce moment que la bête s’agrippe au flanc de l’arbre et grimpe avec une facilité déconcertante au sommet de l’énorme tronc pour se retrouver 10m droit devant et progressant vers nous !! Même si on est totalement sur le c** de cette performance, l’ami photographe et moi-même commençons à détaler sur l’arbre avant de sauter chacun de son côté, me foulant la cheville à la réception et filant vers la position d’Adèle. La peur sur son visage et la douleur qui commence à envahir ma jambe me font comprendre qu’il est temps de laisser tranquille la faune de ces bois ! Sûrement lassé d’être importuné, l’ours continue son chemin et s’enfonce dans la forêt.
Tout comme les lionnes au parc Kruger ou les alligators dans les Everglades, cette rencontre avec un ours restera un très grand moment. On a tous vu ces animaux sauvages derrière les vitres ou les grilles d’un zoo mais les voir évoluer en liberté dans leur milieu naturel est une expérience unique et magique que je conseille vivement.
Bruno & Astrid
Niiiice!!! (comme d'hab.)
Héhé! Vous ressemblez à des hobbits dans ce décors! :oD
La prochaine fois, apporte un peu de miel, tu pourras prendre des photos d'ours sans téléobjectif. …Ah oui, un dernier conseil, prends aussi des bonnes baskets et une bonne assurance!!!
Next level: Alaska et ses grizzlis. Un petit poisson d'avril avec un saumon dans le dos d'Adèle et le tour est joué! ;oD
Adèèèèle, reviens c'était pour rire!!! Allez ça ferait quand même une belle photo non?!