Le Manhattan latino
Arrivant à 5h du mat’, on n’a pas observé immédiatement l’architecture de la ville de Panama. On a bien contourné de nombreux gratte-ciels dont on ne voyait pas la pointe à travers la vitre de notre taxi nous emmenant de la gare routière d’Albrookau quartier de Marbella. Notre hostel se situe dans un minuscule bloc de quelques pavillons individuels, contrastant avec les immenses tours voisines de verre et d’acier qui sont pour la plupart des sièges d’établissements bancaires.
L’histoire moderne du pays est intiment liée à la construction du Canal. Après la banqueroute de Ferdinand de Lesseps, les Américains veulent continuer le chantier et racheter la concession. Mais à l’époque le Panama fait alors parti de la Colombie et Bogota bloque la vente. C’est l’un des ingénieurs de Lesseps qui approchent les Etats-Unis en avançant l’idée que pour récupérer le Canal, le Panama doit être indépendant du gouvernement colombien. Il s’en suit 3 ans de guerre menée par une junte rebelle soutenue par l’Oncle Sam. Fin 1903, les séparatistes revendiquent l’Indépendance du pays et octroie une concession à vie aux Américains. La construction est poursuivie et ce fantastique défi d’ingénierie est inauguré en 1914. Jimmy Carter rétrocèdera le contrôle du Canal aux Panaméens en 1999 mais les navires américains gardent une priorité de passage. Initialement prévus pour la célébration du centenaire, des travaux d’élargissement sont toujours en-cours pour permettre le passage des « post panamax » (jusqu’à 43 m de largeur) et devraient s’achever en 2017.