Un peu avant l’été, je me suis remis sérieusement au VTT. Après 20 ans sans poser les fesses sur une selle, j’ai commencé par remettre en état mon ancienne monture de compet’ puis par reprendre l’entraînement. Mais très vite, j’ai compris qu’il fallait peut-être investir dans quelque chose de plus moderne car évidemment la pratique du VTT a bien changé et je ne cracherai pas sur quelque chose de plus confortable.

Une fois équipé de mon nouveau spad et avoir passé tout l’été sur les singletracks d’Alsace, ma décision fut prise : si nous repartons un jour, il fera parti du voyage…

Il restait à savoir où ? Avant même de décider de ma nouvelle acquisition, je lisais un article sur la Cape Epic, la plus célèbre course marathon d’Afrique du Sud. Les photos étaient sublimes et je découvrais un petit paradis pour le VTT qui offre une grande mixité de terrain et de difficultés, le tout au milieu de paysages absolument magnifiques. Et ça tombe bien, car on a justement choisi de retourner dans le pays de Mandela pour un peu plus de 2 mois, il ne reste plus qu’à préparer le vélo !
J’ai acheté un VTT de la marque allemande Canyon dont la particularité est de commercialiser ses vélos uniquement par le biais de la vente à distance. C’est donc par transporteur que j’ai reçu mon vélo, semi-monté, dans un énorme carton dénommé « bike guard » par le marketing de la marque.
J’ai donc réutilisé cet emballage pour repartir en Afrique du Sud. Mais vous pouvez récupérer ce type de carton dans n’importe quel bike shop, car ce sont des contenants similaires qui sont utilisés par les marques pour acheminer leurs produits jusqu’aux boutiques.
J’ai longtemps hésité avec la solution de la housse, spécialement conçue pour les VTT et leurs roues de 29“. Mais après étude, j’y vois 3 inconvénients :
  • Tout d’abord le prix, la plupart des modèles coûte entre 300 et 400€. C’est un investissement seulement rentable si on sait qu’on va souvent trimballer son vélo en avion.
  • Ensuite le poids, comme les housses sont rembourrées et équipées de roulettes, elles frôlent les 10 kg à vide. Les compagnies aériennes proposent généralement un forfait “équipement sportif“ allant jusqu’à 30 kg ; au-delà, il faut payer la surcharge bagage. Le carton ne fait que 2 kg sur la balance.
  • Enfin le plus important pour moi, la place disponible ! Partir 2 mois avec son VTT nécessite d’emmener un peu de matos. Même si on se contente du strict minimum en outils, il y a tout de même le casque, les chaussures et les tenues. Tout ça ne rentre pas dans un sac à dos ou une valise et avec ses larges dimensions (149x27x76 cm), mon carton se révèle bien utile pour tout caser. J’ai même failli embarquer le porte-vélo pour la voiture de location !! De plus, tous ces accessoires soigneusement emballés calent très bien le vélo à l’intérieur du carton et servent de protection en cas de choc.

Mais porter un truc aussi grand n’est vraiment pas pratique, surtout qu’avec tous ces accessoires, il frise les 25 kg. Et quand on a déjà un sac de 20 kg sur le dos et le matos photo (12 kg) sur la poitrine, vive le sport !

J’ai donc bricolé le fond de cet emballage de récup’ en ajoutant 2 roulettes sur l’un des côtés. 4 plaques de métal et quelques boulons permettent la fixation des petites roues, le tout se trouvant facilement dans votre magasin de bricolage préféré à peu de sous.

Mon conseil :prenez des roulettes fixes ou installez-en 4 qui tourne à 360° (comme sur une valise). Car avec seulement 2 petites roues qui pivotent dans tous les sens, le carton a une fâcheuse tendance au survirage !!

Alors pourquoi ces roulettes alors qu’on trouve un chariot dans tous les aéroports ?

Comme pour nos 2 précédents départs, notre voyage débute à la gare d’Offenburg de l’autre côté du Rhin. Normalement, un train grande vitesse fait le trajet directement jusqu’à l’aéroport de Francfort en 1h30. Sauf qu’ils n’acceptent pas les vélos !!! Idem pour le bus de la navette Lufthansa entre Strasbourg et Francfort.
Ainsi, on a dû prendre 3 trains “régionaux“ avec 2 changements à Karlsruhe et Mainz. D’où l’installation de ce bricolage pour trimballer le carton sur les quais et dans les halls de gare. Voyager en train avec son vélo est très commun en Allemagne et tous les 2 wagons, on trouve des emplacements spécifiques pour sa monture.

Une fois arrivé au comptoir d’enregistrement, il ne restait qu’à démonter les roulettes et les placer dans le sac à dos pour le voyage retour. Au final, le carton est arrivé sans problème jusqu’à l’aéroport du Cap. Le fond a été un peu altéré et on comprend que le carton a été glissé par les bagagistes. Mais rien de bien de grave et il pourra servir à nouveau pour le retour……… si on trouve où le stocker pendant plus 2 mois !!

Et voici le déballage en vidéo :