C’est haut, Chicago… Chicago, USA
20-24/9.
Après Las Vegas et la Nouvelle-Orléans, Chicago est une ville presque “normale“ ou plutôt “classique“ pour éviter de reprendre l’adjectif qui a servi à la campagne de notre cher Président ! “Windy City“ est donc une bonne grosse ville américaine avec près de 3 millions de personnes dont le melting pot n’a rien à envier à San Francisco. Bien moins populaire pour les touristes que New York, Chicago nous dévoilera ses charmes au fur et à mesure qu’on déambule dans ses rues, aux pieds des gigantesques gratte-ciels qui ont compté parmi les plus hauts de la planète durant des décennies. Les buildings de la ville trustent 3 des 5 premières places du classement des constructions les plus hautes du pays. D’où le douteux “détournement“ de la chanson de Gainsbourg pour le titre de cet article !!
De retour sur le planché des vaches, on file au Museum of Contemporary Art. Pas qu’on soit des gros fans d’art contemporain mais c’est surtout qu’il y a la première de l’exposition David Bowie Isconsacrée aux 50 années de carrière de l’icône pop britannique. Après Londres en 2013, c’est la seule date américaine et on est très content de se trouver au bon endroit, au bon moment… Bonne nouvelle pour les Français, la rétrospective est depuis programmée à Paris en mars 2015.
Qu’on soit fan ou pas, l’expo est très bien réalisée avec la distribution d’un casque de haute qualité dès l’entrée qui enchaîne automatiquement les morceaux de la star en fonction de notre évolution dans les différents halls. L’univers de Bowie est merveilleusement reproduit et il ne faut pas longtemps pour s’y sentir immergé ! Cela commence tout d’abord avec la vidéo de Space Oddity datant de 1969. Ensuite on se glisse peu à peu dans la peau des personnages qu’il a incarnés. Major Tom, Ziggy Stardust, Aladdin Sane et tous les autres, autant d’alter-ego dont l’excentricité dérange au début mais qu’on finit par écouter, par comprendre et par aimer.
Je suis bloqué devant la retransmission de « Top of the Tops » où il interprète Spaceman. Adèle vient me chercher alors que cela fait 3x fois que je visionne cette vidéo datant de 1972. Le refrain ne cessera de résonner dans ma tête que 2 jours plus tard ! Dans l’ordre chronologique, l’exposition nous invite à comprendre la mutation de l’artiste et de sa musique dans ses différentes périodes créatives. On retrouve évidemment les tenues extravagantes de ses personnages. Bowie aime se déguiser, se maquiller, jouer avec son image ambiguë.
Adolescent, « The Man Who Sold The World » était pour moi une chanson de Nirvana. Ce n’est que quelques années plus tard que j’apprenais qu’il s’agissait d’une reprise. Et là, je découvre la version du « Saturday Night Live » du 15 décembre 1979. Bowie est accompagné de Klaus Nomi et Joey Arias qui sont obligés de le porter jusqu’au micro en raison de sa tenue improbable. J’écoute et ré-écoute cette chanson et des frissons m’envahissent, jusqu’au dernier refrain façon opéra qui finit par me donner définitivement la chair de poule. Jugez plutôt :