Sauf si vous êtes fan de gros resorts à l’américaine ou de circuits super organisés en minibus, nous vous conseillons vivement de découvrir le Costa Rica par vos propres moyens. Le pays s’y prête bien et il est très facile d’y voyager… à condition d’avoir un véhicule.

Trouvez le vol le moins cher sur Internet, louez une voiture, repérez les points d’intérêts et réservez à la rigueur vos hébergements pour vous assurer de la disponibilité. Même si vous n’êtes pas des globetrotters affutés ou que vos enfants vous accompagnent, le Costa Rica s’apprécie en partant “à l’aventure“ en couple ou en famille. Voici quelques conseils…
Durée du séjour
Pour apprécier correctement les trésors du Costa Rica, un minimum de 15 jours s’impose. Cela laisse le temps d’aller d’une côte à l’autre et de se poser quelques jours sur sa plage préférée ! Pour comprendre ce qu’est la « pura vida », 3 semaines ne seront pas de trop…

Vol
A l’heure où j’écris ces lignes, il n’y a pas de vol direct en provenance de la France. Après moult comparatifs de prix, on a choisi Condor qui propose un pseudo direct Francfort-San José (via Saint Domingue) en 15h environ, stop inclus. On est parti fin novembre en réservant un mois à l’avance au prix de 385 € par personne pour un aller. Il fallait compter le double pour l’aller/retour. Entre temps, on a constaté que les tarifs avaient bien augmenté et l’A/R est un peu moins cher maintenant !!
Iberia propose un direct au départ de Madrid, en 11 heures, à des prix super intéressants avec sa formule « à réduction ».
Toutes les autres compagnies font un stop aux USA (pensez à faire l’ESTA) ou dans un autre pays d’Amérique Centrale (Mexique, République Dominicaine…) mais c’est plus long !

Visite des parcs
Il y a énormément de parcs, nationaux et privées plus ou moins facilement accessibles. Voir la ponte des tortues géantes à Tortuguero est à faire seulement si c’est la bonne période ! Sinon, on peut observer les mêmes faune et flore ailleurs dans le pays. On admet que le village est sympa et que prendre le bateau-taxi qui y mène, dispense une atmosphère tout à fait spéciale.
Le Volcan Arenal est une étape encore plus discutable depuis que son principal centre d’intérêt n’est plus en activité. Il y a certes quelques ballades, la cascade et une après-midi à passer dans les “hot springs“ mais si La Fortuna n’est pas sur votre route, le détour ne s’impose plus. Préférez le Rincon de la Vieja où il y a bien plus de choses à voir : des fumerolles, des piscines de boue et d’eau en ébullition.
On a particulièrement apprécié la réserve de Monteverde. La route qui y mène, contournant le Lac Arenal est particulièrement bucolique. Les activités y sont nombreuses et le parc est bien aménagé. On y a fait une marche nocturne qui demeurera un excellent souvenir car la découverte de bestioles en tout genre dans la nuit noire est une expérience fantastique. Mais ce type de marche est disponible dans tout le pays.
Le fameux parc Manuel Antonio est très touristique et il peut y avoir beaucoup de monde. La route qui y mène est des plus exploitées, enchaînant les restaurants, les hôtels et les “gentlemen club“. Mais se balader sur ses sentiers qui longent la côte, parsemés de points de vue sur l’océan reste très agréable. Cerise sur le gâteau, après 3 ou 4h de marche dans la moiteur ambiante de la forêt tropicale, vous apprécierez  de vous jeter dans les eaux claires de l’une des plages du parc.

On n’a pas exploré le parc Corcovado mais on nous en a dit grand bien. L’accès est un peu plus compliqué, comme à Tortuguero, mais tous les voyageurs que l’on a rencontré, en revenaient ravis.
En face, il y a également l’Isla del Cano, réputée comme un excellent spot de plongée, en fait l’un des seuls qui vaut le coup au CR.
Guide ou pas ? Leur tarif est parfois rédhibitoire mais on vous déconseille de vous lancer seul la première fois dans un parc. Non pas à cause des dangers de la jungle mais bien parce que vous risquez de ne pas voir grand chose et serez forcément déçus ! Les animaux ne sont certes pas farouches mais la nature ultra luxuriante les dissimule aisément et il faut un œil de lynx pour apercevoir la faune qui y réside. Essayez d’apercevoir un boa constrictor enroulé dans le feuillage à 20 m au-dessus de votre tête ! Essayez de sortir une tarentule de son terrier ou un iguane qui se confond avec l’écorce des arbres ! Essayez de repérer le phasme qui est pourtant posé sur une feuille à moins d’un mètre de votre pied ! On peut bien sûr suivre les autres groupes et regarder dans la même direction que le minibus qui vous précède mais avoir un guide rien que pour soi est la meilleure façon de découvrir la richesse de la biodiversité du Costa Rica.
Une fois que votre œil sera exercé, il vous sera presque inutile de payer l’entrée à un parc. Une simple ballade dans n’importe quelle forêt primaire ou secondaire ou tout simplement sur la plage vous permettra déjà d’apercevoir des singes, des paresseux, des iguanes, des perroquets, des toucans…
Et suivant l’hôtel dans lequel vous séjournez, il suffira de rester tranquillement assis à la terrasse pour voir défiler des singes, des iguanes et autres oiseaux, au plus grand plaisir des enfants !

Plus d’informations dans nos articles précédents :
Un aperçu de la faune rencontrée au Costa Rica avec notre best of

Location de voiture
Saison sèche ou saison des pluies, il vaut mieux louer un 4×4. Les routes principales sont généralement en bon état mais pour aller à une plage un peu à l’écart ou pour rejoindre sa guesthouse située dans la montagne, seulement accessible par un piste de graviers super pentue, il vaut mieux être équipé de 4 roues motrices. En vadrouillant, vous tomberez forcément sur un rio à traverser, surtout à la saison des pluies ou après un gros orage.
La plupart des touristes se reconnaissent à leur voiture car le Suzuki Jimny ou le Dahaitsu Terios sont ultra répandus chez tous les loueurs alors que rares sont les Ticos à acheter ce genre de véhicule.
On a loué à 2 reprises chez Green Motion (Toyota Rent), que ce soit en août avec un Terios ou en fin d’année avec une Toyota Yaris. Des “gros loueurs“ (Alamo, Thrifly…), ils se sont toujours révélés les moins chers.
L’agence francophone TOUT COSTA RICA est un peu plus chère mais propose en contrepartie d’autres avantages comme le GPS ou le conducteur additionnel.
Entre temps, on a eu les coordonnées de Marka qui pratique des tarifs très corrects et propose des véhicules plus “passe-partout“… mais aussi de luxueuses allemandes.
  
Si vous tenez à prendre un GPS, c’est votre choix ! Pour un séjour de 2 semaines et plus, nous conseillons plutôt d’acheter une carte SIM (Kolbi, Movistar…) pour son téléphone et d’utiliser une application tel que Google Maps. C’est bien moins cher que les 10-12 $/jour de l’option facturée par les loueurs et surtout vous disposerez d’un téléphone local, toujours utile pour appeler l’hôtel en cas de besoin, réserver un resto ou une excursion. La couverture est en général assez bonne.
Attention cependant à certains itinéraires indiqués par les GPS, au Costa Rica, les routes les plus courtes ne sont pas toujours les meilleures ! Distinguez sur une vraie carte les routes bitumées des pistes. En cas de doute, n’hésitez pas à demander votre chemin aux locaux.
Si vous êtes surfeurs, pensez aux barres de toit car la plupart des boards ne rentrent pas dans la voiture. Par ailleurs, l’eau salée fait d’horribles auréoles sur les sièges et les loueurs sont parfois chiants à l’heure de restituer le véhicule !
Si vous louez une planche, certains surf shops proposent des lanières pour le toit (et des housses), à négocier avec le prix de la location.
Sauf autorisation spéciale, il est interdit de quitter le pays avec une voiture de location.
Hébergement
Comme d’habitude, Adèle a trouvé notre bonheur sur Booking et sur Airbnb en réservant quelques jours avant. Pour la période entre Noël et Nouvel An, il est très conseillé de réserver plus longtemps à l’avance.

Un hébergement au confort correct dans une guesthouse avec piscine se trouve sans problème aux alentours de 70/80$. Une expérience plus roots et sympathique en auberge de jeunesse se trouve à 25/35$ pour une chambre privative mais avec sanitaire partagé. Les gros hôtels sont en général au-dessus des 120 $ la nuit.
On a également loué via un particulier une petite maison de 3 pièces sans piscine à 600$ le mois en haute saison.
A Dominical via Airbnb, on a pu profiter du confort d’une villa de millionnaire américain avec une gigantesque piscine à débordement sur le Pacifique pour seulement 40$ par nuit.
Tous les autres hébergements que l’on a apprécié sont cités dans nos articles.
Le surf
Je ne vais pas faire l’inventaire des spots car le Costa Rica est le paradis des surfeurs. Essentiellement du côté Pacifique. Renseignez-vous auprès des locaux où vous pouvez surfer suivant votre niveau. Les vagues sont très fortes et les rouleaux peuvent atteindre les trois mètres.
Quand vous louez le matos, si vous êtes débutant, ne faites pas le “flambos“ en prenant une fish ou une shortboard, vous allez détester le surf et serez dégoûté en une après-midi. Une longboardou une malibu entre 8 et 9 pieds sera parfait pour bien commencer.
Prenez deux ou trois demi-journées avec un bon prof d’une école reconnue même si c’est un poil plus cher.
Une planche se loue entre 10 et 20$ la journée suivant le lieu où vous êtes. Le tarif de la semaine se situe entre 80 et 100$. Pour une durée de 3 semaines et plus, il peut être intéressant d’acheter une planche d’occase (entre 200 et 300$) et même d’essayer de la revendre au moment de partir.
Pour nos 3 mois sur place, j’ai acheté une hybride neuve à 580$ que j’ai ensuite revendue pour 270$ sur la plage de Nosara, à la fin de notre séjour.
Le paddleet le kayak des mers sont également assez répandus et le matériel spécifique est disponible un peu partout. Le kite surf est plus localisé.
Les autres activités
Le Costa Rica est depuis longtemps la destination des vacanciers américains. Ainsi, ne soyez pas surpris du nombre de prestataires sur les routes qui proposent un large éventail d’activités !
La plus répandue est un “canopy tour“ qui outre une courte ballade à pied dans la forêt primaire et secondaire comporte des sections à descendre en tyrolienne. Soyons clair, ce n’est pas la meilleure façon de rencontrer les animaux qui ont largement pris la tangente en entendant le raffut engendré. Soit par les filles qui hurlent à la mort suspendues dans le vide, soit par les hommes qui ne peuvent s’empêcher de pousser le cri de Tarzan !!
Déjà vu plus haut, la marche “normale“ dans la jungle avec un guide est la façon la plus efficace de voir la faune. Préférez les petits groupes ou un guide individuel ! Validez bien la durée de la visite et levez-vous (très) tôt !
Faites au moins une marche nocturne, car certains animaux ne sont vraiment visibles que la nuit et l’ambiance est réellement spéciale…
Le VTT est également une activité bien répandue. C’est une manière de découvrir de plus grands espaces. Les circuits le long de la côte Pacifique sont particulièrement bucoliques. Prévoyez une bonne quantité d’eau, il fait très chaud !
Encore plus écolo et totalement en adéquation avec la philosophie du pays, les excursions à cheval sont légions ! Que ce soit sur la plage au coucher du soleil ou dans les reliefs de la forêt tropicale jusqu’à une magnifique cascade, les randonnées sont assez variées.
De très nombreux circuits en quad sont également disponibles. C’est très fun mais compte tenu du bruit et de la vitesse, on ne voit évidemment pas beaucoup d’animaux !
Sinon, on retrouve d’autres activités typiques des vacances comme le jetski ou l’excursion d’une journée, type “Cancun-Punta Cana“ sur un catamaran en formule all inclusive vers une île ou une plage aux eaux transparentes. Avec la sono à fond en prime, alternant des rythmes latino au dernier David Guetta !
De nombreux prestataires proposent également de la pêche en haute mer mais comptez un budget de 300$ pour une journée entière.

Argent
La monnaie nationale est le colon mais la plupart des “transactions touristiques“ se règlent en dollars. Le colon est stable par rapport à la devise américaine et les commerçants ont pour habitude de pratiquer un change d’environ 530 CRC pour 1 USD.
Dans les supermarchés et les stations service, les cartes bancaires sont acceptées sans problème, sous présentation d’une pièce d’identité. Les caisses sont équipées d’un lecteur de la bande magnétique dont le paiement (sans code mais avec signature) est aléatoirement accepté suivant les établissements et les régions. Mais bien souvent, ils disposent d’un TPE permettant de payer en rentrant son code comme en France.

Dans les restaurants et les guesthouses, c’est un peu plus aléatoire en fonction de la “politique“ de la maison et certains hôteliers n’acceptent que du cash…

Il n’y a pratiquement aucune agence de banque étrangère au Costa Rica et retirer de l’argent dans un distributeur entraîne des commissions non négligeables supérieures à 5%. Mais si vous avez un compte chez HSBC, on a découvert avec bonheur qu’en retirant chez Scotiabank(banque canadienne), il n’y avait pas de commission mais seulement un forfait de 1500 colons par retrait (200.000 CRC max).
Le coût de la vie sur place est strictement identique qu’en France voire supérieur vu qu’au moment où j’écris ces lignes, un euro s’échange quasiment contre un dollar ! Les plats et les boissons dans les restaurants sont tout aussi chers. On trouve des supermarchés très bien achalandés en produits d’importation comme les Automercado mais les prix sont encore une fois très élevés. Bref, le Costa Rica n’est pas une destination très bon marché !

Sécurité
Le Costa Rica est l’un des pays les plus safe de l’Amérique Latine. Il n’en reste pas moins que près d’un quart de la population vit sous le seuil de pauvreté, que le salaire moyen est d’environ 450$ et que la vie est très chère. Un peu de bon sens n’est donc pas inutile !
Comme toutes les villes d’Amérique Latine, certains quartiers ou parcs de San José ne sont pas bien fréquentés une fois la nuit tombée. Renseignez-vous à votre hôtel avant de vous lancer dans une ballade au clair de lune.
Evitez de laisser en apparence vos affaires dans la voiture, y compris une planche de surf à 600$ sur le toit ou dans la benne de votre pickup. Certains 4×4 de location n’ont pas de plage arrière et empêche de dissimuler quoi que ce soit dans le coffre.

Idem sur la plage, particulièrement quand vous avez l’impression d’être seul au monde, ne posez pas vos sacs et serviettes trop loin d’où vous vous baignez. Sous un soleil de plomb, le réflexe est de poser ses affaires à l’orée de la jungle pour profiter de l’ombre des arbres qui sont en général à 50 ou 60 m de la vague où l’on va faire trempette. Des individus mal intentionnés, sortis de nulle part, surgiront de la jungle pour s’emparer de vos affaires et fuiront à travers la végétation avant même que vous ne soyez sortis de l’eau !
Même si vous n’avez rien de valeur, pensez à toujours garder sur vous la clé de votre voiture de location. Dans la poche zippée de votre maillot ou nouée au cordon disponible dans la plupart des shorts de bain. C’est tout bête et vous évitera de gâcher 2 jours à attendre le double de l’agence, sans compter les frais de perte de clé (jusqu’à 250$) voire les frais de remorquage si la voiture est dans un coin trop “isolé“.
Voilà pour l’essentiel, si vous avez d’autres questions vous pouvez nous contacter par email.