Le long de la Panamericana
On nous promettait le Panama similaire au Costa Rica mais en plus moderne ! Ce n’est clairement pas l’impression qu’on ressent en traversant la frontière entre les deux pays à Paso Canoas.
Déjà le réveil dans le bus à 5h du matin pique légèrement,surtout quand c’est pour faire la file au seul comptoir ouvert à la sortie du territoire costaricain. C’est un peu le foutoir, les “passeurs“ réguliers grillent les touristes en posant directement leur papier sur le comptoir en attendant que l’officier des douanes accepte de traiter leur cas. L’attente est interminable et un gars vendant des cartes SIM prépayées Movistara largement le temps de faire son chiffre !
A partir de grains qui viennent juste de sécher dans une serre, on torréfie notre propre café. Plus frais, tu meurs !! S’en suit, une dégustation puis un échange d’impression et un débat sur les idées reçues au sujet du café. On apprend que les expressos sont moins chargés en caféine que les cafés “filtre“ et que boire un petit noir le soir n’empêche pas de dormir, enfin pas tout le monde…
Boquete est également au pied du volcan Barú et à la frontière des 14300 ha du parc national du même nom. C’est le sommet le plus haut du Panama culminant à 3474 m mais aussi l’unique volcan de l’isthme. Plusieurs sentiers d’hiking sont disponibles dont certains assez balaises comme le Sendero Los Quetzales qui totalise 23 km et plus de 2000 m de dénivelé si on démarre de Boquete pour faire l’aller/retour jusqu’au Cerro Punta. Les panoramas sont paraît-il splendides à condition que le temps soit dégagé et on peut observer plusieurs des 250 espèces d’oiseaux recensées dans le parc.
Au village, on s’intéresse à la version courte du trail, seulement 15 km en utilisant un taxi 4×4 qui nous dépose au départ. Mais en raison des nuages persistant sur le sommet qui gâche la visibilité, certains voyageurs nous déconseillent de le faire, surtout si l’objectif de cette marche est plus d’ordre “photographique“ que sportif !
Conseils :si vous flashez sur un modèle “tendance“ coloré et à bords courts, méfiez-vous, il est généralement en matière synthétique et fabriqué en Asie; certains vendeurs n’hésitent d’ailleurs pas à couper l’étiquette made in China. Un vrai chapeau “Panama“ fabriqué en Equateur ou un “Pintado“ panaméen, fabriqué à la main, se vend entre 25 et 50 $ suivant la finition. Privilégiez les marchés de province, on a vu exactement le même modèle, vendu du simple au double, entre le mercado central de Penonomé et les boutiques de souvenirs de la vieille ville de Panama City (Casco Viejo) !! Idem pour les hamacs dont un large modèle solide et correct se négocie aux alentours de 15-20 $. Les Panaméens ne sont pas des grands marchandeurs, inutile de se lancer dans une négo enflammée comme au marché de Monastir mais une remise sera consentie avec l’achat de plusieurs articles.